Alistair Aynscombe-Danhieux Audrey Ballacchino

Leurs œuvres sont évidemment de natures différentes. Le travail d’Audrey  Ballachino s’inspire largement de l’art populaire de Sicile d’où elle tient ses origines. « Il refait le trajet librement comme on fabrique une carte postale par un collage de souvenirs ensoleillés » dit-elle . Les objets sont en porcelaine ou en grès très chamotté, ils évoquent des extraits de natures mortes recouverts d’un émail crème. « Ainsi je convoque des espaces d’appétit et de répulsion et m’inscris volontiers dans le registre baroque », explique la jeune artiste.  Alistair Danhieux se livre plutôt à une exploration de la forme en grès blanc engobé sur laquelle il applique un décor abstrait au pinceau et aux oxydes. Le décor s’exprime de manière instinctive, mû par une quête de liberté. « Cette quête va de pair avec une pratique méditative, qui a pour but d’aborder le travail d’un espace sans jugement, ni peur d’être jugé. Un recherche de sincérité qui consiste à me vider de la pollution mentale qui pour moi, est une entrave à tout processus créatif », évoque l’artiste. De l’abstraction de l’un aux objets noirs ou blancs de l’autre, les œuvres apparaissent conçues pour accueillir les souvenirs que le spectateur y projettera..