Ursula Morley-Price
Ann Van Hoey
Dialogue en osmose
23 février – 11 avril 2019
En prélude à l’exposition qui les réunira en fin d’année à la Maison des Arts de Chatillon (92), présentation des œuvres récentes de deux artistes de la Galerie de l’Ancienne Poste qui tirent d’une inspiration commune des papiers pliés japonais une expression formelle et un style bien spécifiques mais tout aussi audacieux, qui ont fait leur renommée.
Depuis leurs dernières expositions personnelles à la Galerie de l’Ancienne Poste, respectivement en 2016 et en 2017, Ursula Morley-Price et Ann Van Hoey ont continué à faire évoluer leur travail, sans rien perdre de ce qui fait leur singularité. Au fil du temps, l’une et l’autre ont forgé et développé un style immédiatement reconnaissable, dont elles ne se départissent pas. La première produit des pièces en grès aux formes ouvertes, évasées, prolongées de délicates ailettes qui partent du corps principal de la structure pour se développer dans l’espace, la seconde poursuit son travail de découpe, d’incision et de pliage de plaques d’argile, pour donner naissance à une déclinaison d’objets très design, inspirés de formes simples, demi-sphère, triangle ou carré.
Une stimulation réciproque
Ursula Morley-Price et Ann Van Hoey ont tenu à présenter des œuvres inédites, spécialement créées pour cette exposition. « J’ai commencé à m’y mettre en septembre dernier, après avoir terminé un travail pour la galerie Puls Contemporary Ceramics, à Bruxelles, explique la première. Depuis mon exposition organisée à la galerie McKenzie Fine Art de New York en novembre 2017, je me suis intéressée à de nouvelles formes, inspirées par la silhouette d’un parasol. J’ai également créé une œuvre intitulée Cathedral, plus architecturale ».
Quant à Ann Van Hoey, elle s’est essayé, ces derniers mois, à des formats plus petits, après avoir été sélectionnée par l’Académie Internationale de la Céramique pour participer à la première collection Treasure Bowl. « Le grès était une nouveauté pour moi, qui suis davantage habituée à la faïence. Travailler dans des dimensions plus modestes a été une expérience enrichissante. Le format influe sur le caractère de l’objet, confie-t-elle. Je me suis investie dans cette recherche autour du petit format, en utilisant des plaques deux fois plus fines qu’à mon habitude, pour que les pièces, plus petites, donnent la même impression de légèreté que les grandes ».
Guillaume Morel
Journaliste, critique d’art. Extrait du catalogue de l’exposition