Le duo d’artistes de l’été 2008 permet de découvrir le bestiaire fantastique sur porcelaine de Simone Perrotte qui, en quelques années, a acquis une belle notoriété dans l’univers céramique. Elle est accompagnée ici des grès de Nathalie Pierlot, au classicisme subtilement renouvelé…

Simone Perrotte

Formée à l’école des Arts Appliqués de Paris, à la Maison de la Céramique de Mulhouse, auprès des céramistes Claire de Lavallée et Helena Klug et du tourneur Augusto Tozzola, Simone Perrotte se lance en solitaire en 2003 et se consacre au décor figuratif.

Inspirée des encyclopédies animalières anglaises du XIXe siècle, mais aussi de l’observation de la nature, la complexité de ses motifs monochromes confère aux pièces de Simone Perrotte une richesse que donne d’ordinaire à la céramique la profondeur des émaux.

Sur des formes blanches préparées comme les toiles du peintre, elle verse des coulées d’engobe noir d’où naissent batraciens, reptiles, insectes et autres oiseaux…Plus récemment, des décors de feuilles peintes comme des ombres au revers de grands plats creux sont apparus…

Nathalie Pierlot

«Discrète, secrète même, concentrée, Nathalie Pierlot, fille du grès, grandie au pays du grès, reste fidèle au grès, indéfectiblement. Ses vases, ses plats…on sent bien qu’ils viennent de quelqu’un mais aussi de quelque part, car ils ne portent pas n’importe quoi, ils ne sont pas d’impersonnels objets esthétiques.

La terre est là, apparente ou discrètement sous-jacente, souvent rugueuse, austère, en opposition voulue, recherchée, avec l’émaillage épais, sombre, à la fois riche et austère lui aussi, ou bien aux couleurs plus claires de terres brunes ou ocres.

Des signes graphiques nerveux strient les surfaces plus claires ou laissées libres par les lourdes épaisseurs d’émail : griffures de ronces sur des mollets d’enfants envolés dans les chemins creux ou bien signes plus souples d’écritures ou magies primitives au fond de bois oubliés.» —Marcel Poulet.

Oeuvres de l’exposition Simone Perrotte