1997-2007. Les 10 ans de la Galerie
Alain Gaudebert, Philippe Ménard, Marcel Poulet.
Exposition du Samedi 13 octobre au Jeudi 22 novembre 2007
L’exposition de cet automne 2007 illustre pleinement la diversité des arts de la terre présentés à la galerie au fil des ans et ici au travers deux approches du travail du grès qui pourraient paraître antinomiques… accompagnées de la peinture à l’ocre de Marcel Poulet, exposée à la galerie de Toucy depuis 1999.
Alain Gaudebert
Plus connu pour son travail de l’émail, Alain Gaudebert est l’illustration parfaite de l‘artiste en quête nécessaire et constante d’une nouvelle voie créatrice, quête qu’il évoque ainsi pour illustrer son récent travail exposé à Toucy :
« Prendre des empreintes m’a toujours fasciné. Lors de mes déplacements, en Bretagne, dans la Creuse ou dans le Quercy, j’ai toujours 50 à 100 kg de terre dans ma voiture pour relever des empreintes, garder, engranger des émotions. C’est mon appareil photo à moi (un peu encombrant) qui mémorise des détails. Mais comme la partie est dans le tout et le tout dans la partie, l’essence d’un paysage peut être contenu dans un détail. Je réutilise ces traces. Combinées à mes souvenirs, elles ont donné naissance à la série des « falaises » qui sont, avec les papiers céramiques, mes œuvres les plus récentes.
Tout cela soumis au feu, dans mon four à bois, four « Sèvres » d’environ 1 m3, entre 1280° et 1300° C. »
Philippe Ménard
« Je suis décalé dans la production actuelle » dit Philippe Ménard. Et il faut l’être pour soumettre à l’épreuve de la cuisson au bois à 1300° ces pièces en apparence seulement anachroniques et qui appartiennent avec leurs figures rêveuses et un peu lointaines au fonds d’images collectif que véhicule l’art populaire depuis la Renaissance. Ce qui en fait le prix, c’est le bonheur dans l’expression plastique qui fait paraître ses personnages comme costumés pour un bal où il serait plus prudent de s’avancer masqués. Le costume, la grâce, le rêve induisent la distanciation ; les personnages de Philippe Ménard sont aussi décalés que lui. Cette vision du monde se traduit plastiquement avec une telle force qu’elle finit par s’imposer naturellement.
Marcel Poulet
Radicalement différente de ce qu’il a présenté cet été dans son atelier, la participation de Marcel Poulet fait de nouveau place aux grandes plages parcourues de signes où les ocres mais aussi les gris et les bleus s’étalent en dépôts superposés comme les vagues s’échouent sur le sable…