Céramistes contemporains de Puisaye
Alistair Danhieux, Robert Deblander, Nathalie Pierlot
Exposition du 25 février au 6 avril 2017
Vernissage le samedi 11 mars à partir de 18h.
A l’occasion de son vingtième anniversaire, la Galerie de l’Ancienne Poste présente une sélection d’œuvres des artistes céramistes vivant et travaillant en Puisaye qui ont accompagné l’histoire de la galerie.
La Galerie de l’Ancienne Poste inaugure sa programmation 2017 par la présentation de trois céramistes de Puisaye, Robert Deblander, Nathalie Pierlot et Alistair Danhieux, trois noms emblématiques pour trois générations. Tous mus par le désir d’extraire de l’illustre grès poyaudin une matière à renaissance, ils se sont durablement inscrits dans le paysage de St Amand. La Puisaye, lourde de son histoire et de ses innombrables figures tutélaires, impose à ceux qui s’y installent d’être résistants et audacieux. Il n’est pas aisé de se frayer sa voie ou de se faire entendre dans le tumulte des siècles passés et en regard du lustre des XVIème-XVIIIème siècles, en regard de Jean Carriès et de son Ecole, en regard des flammés ou des prestigieuses avant-gardes potières des années 70. Robert Deblander, Nathalie Pierlot et Alistair Danhieux l’ont fait. Ils se sont ancrés dans cette terre avec acharnement et sont parvenus à justifier leur place par leur attrait sincère pour les matières, la création et les cuissons.
A travers ces trois figures hautement poyaudines, la Galerie de l’Ancienne Poste invite à une percée artistique au cœur du grès pour témoigner de la vivacité créatrice du territoire dans lequel elle choisit d’ouvrir ses portes il y a 20 ans.
Trois figures de Puisaye
Décédé en 2010, Robert Deblander jouit d’une réputation parfaitement établie en France comme à l’étranger. Le classicisme monochrome et tendu de ses grès le poste irrévocablement à l’avant-garde, aux côtés de ses homologues (Joulia, Lerat, de Vinck…).
Dans le haut-lieu de Ratilly, Nathalie Pierlot dut se faire un nom et estampiller son style. Elle y parvint, par sa sensibilité exacerbée à la nature, par l’introduction douce de la couleur… « matières de tabac, de châtaignes, d’ombres pierreuses ou d’éclats floraux printaniers, tout est rappel vivant de notre Puisaye », écrit Martin Pierlot, son frère, à son sujet.
En 2009, Alistair Danhieux avait frappé un grand coup avec ses volumes clos tournés, taillés au biseau et cuits au raku. Entre noir et blanc, entre préciosité et âpreté, il jouait des contrastes. Poursuivant sa course, il cherche désormais à délier son langage sculptural, à rompre avec le volume érigé pour plus de dynamique et de souplesse.
Stéphanie Le Follic-Hadida
Docteur en Histoire de l’Art