Elena Gileva
Cultural Landscape
9 septembre – 2 novembre 2017
La Galerie de l’Ancienne Poste dédiée à la céramique d’art contemporaine inscrit dans sa programmation aux côtés des artistes confirmés de jeunes artistes émergents attachés au medium terre. Dans le cadre du programme de son 20ème anniversaire, la galerie invite la jeune artiste londonienne Elena Gileva.
Née en Russie en 1992, Elena Gileva commence son éducation artistique à Saint- Petersbourg. Après deux années d’études de sculpture classique, Gileva s’installe en 2009 à Paris, où elle obtiendra un BFA à la Parsons Paris School of Art and Design et sera l’élève de Kristin McKirdy.
Sa résidence au Japon au Shigaraki Ceramic Sculpture Park marque en 2015 un tournant dans son apprentissage puisqu’elle décide de se concentrer pleinement sur la céramique. Titulaire en 2016 d’une maîtrise au Royal College of Art de Londres, elle y présentera en fin d’études une installation remarquée de ses » Woven Pebbles ». Gileva poursuit désormais son travail de sculpteur de céramique et régénère les pratiques traditionnelles du matériau : avec elle, le colombin de terre n’est plus la base de construction d’un contenant, mais l’expression affichée d’une construction élaborée.
L’exposition à la Galerie de l’Ancienne Poste constitue sa première exposition en France ; elle réunit 27 œuvres réalisées entre 2015 et 2017 et présentées dans le catalogue publié pour l’occasion.
« Mon travail tout entier reflète une fascination pour l’histoire et la culture contenue dans les objets. L’étude et l’observation de l’aspect formel des objets d’art et la découverte de leur signification et de leur histoire me poussent à créer leur rendu contemporain. Je m’intéresse à la culture matérielle, à son expression et à son interprétation ; la décoration et la surface constituent la base principale sur laquelle je m’appuie pour transmettre un concept. Abandonnant les tendances actuelles minimalistes, modernes/postmodernes et purement conceptuelles, je prends l’ORNEMENTAL comme sujet et symbole de l’ancien et du nouveau, du mouvement hélicoïdal de l’Histoire. L’objet est un instrument puissant et crucial de communication des idées. Les narrations créées par le biais de vestiges sont une fondation de notre conscience collective, mais dans le monde d’aujourd’hui, l’axe de ces récits a été modifié par le détournement des objets historiques. Telle une « collectionneuse » de surfaces, d’idées et de formes, je cherche à assembler un univers alternatif. »