Alistair Danhieux
7 novembre 2015 – 7 janvier 2016
Alistair Danhieux, de grès et de force
Abstraites, organiques, les nouvelles pièces d’Alistair Danhieux (né en 1975) surprendront sans doute ceux qui connaissaient les poteries utilitaires de ses débuts. « Un jour, un problème de four m’a encouragé à suivre un autre chemin. Je me suis lancé dans la création d’objets purement décoratifs, aux formes rondes, aux lignes pures, aux décors très graphiques », explique ce jeune quarantenaire originaire de Crewe, en Angleterre, passionné d’art depuis l’enfance et marqué tant par les recherches du grand céramiste Robert Deblander que par les sculptures d’Henry Moore, de Brancusi, ou plus près de nous, de Botero et d’Anish Kapoor. Après avoir beaucoup voyagé, notamment en Inde et en Afrique de l’Ouest, Alistair Danhieux a posé ses valises dans la Nièvre en 2003, où il a suivi une formation d’un an et demi au Cnifop, l’école de poterie de Saint-Amand-en-Puisaye, avant d’exposer à Toucy, à Paris ou à la Cité de la Céramique de Sèvres. « Il y a quelques années, j’ai ressenti le besoin de sortir du tournage, et j’ai commencé un travail plus sculptural, plus libre. Pour cette exposition, je me suis plongé dans le grès, plus robuste que la faïence, pour réaliser des pièces qui pourront résister et traverser le temps ». Une quinzaine d’œuvres à découvrir, où l’artiste s’est pour la première fois essayé à l’émail, qui révèle la délicatesse des volumes sculptés par la lumière.
Guillaume Morel, journaliste et critique d’art.