Charlotte Poulsen
Montserrat Torrents
Œuvres Récentes
Du 5 novembre 2011 au 6 janvier 2012
En clôture du programme 2011 de la Galerie de l’Ancienne Poste, l’exposition consacrée à Charlotte Poulsen et à son invitée Montserrat Torrents nous conduit à la recherche de ce lien invisible qui lit le minéral à la vie.
Charlotte Poulsen
Charlotte Poulsen propose ici un ensemble de terres sculptées qui marque une nouvelle étape de sa démarche artistique. Après avoir acquis une notoriété dans les années 2000 avec son bestiaire africain qui fut le thème de l’exposition de 2004 à Toucy, l’artiste d’origine danoise installée à La Borne (Cher) présente ici ses dernières créations ainsi évoquées par Bernard David, céramiste et voisin de Charlotte à La Borne :
« Les nouvelles pièces de Charlotte Poulsen sont noires, auréolées de blanc. Ces montagnes abstraites rehaussent le relief de son pays de naissance, le Danemark. Un soupçon de sommet relève le plat comme une pincée de sel excite l’appétit.
Une bande de terre blanche effleure la cime des pièces le mouvement d’un battement d’ailes d’oiseau. Cet envol de Charlotte nous fait escalader les parois noires de ses montagnes pour effleurer le blanc en lévitation.
Reflet de ce que nous essayons d’atteindre.
Sur des pièces, un petit rectangle blanc, comme un écran de cinéma tendu sur la nuit, insinue la couleur, distille son étincelle de lumière, pour nous éclairer un peu plus loin, un peu plus haut.
« Une fois en haut de la montagne, continue à grimper », cette pensée asiatique conforte la démarche de Charlotte qui se détache de son connu, pour migrer de plus en plus en elle. »
Montserrat Torrents
Artiste d’origine catalane de Barcelone, installée un temps à Minorque, Montserrat Torrents présente des tableaux et des boucliers mêlant l’homme et l’univers, et évoque ainsi son travail :
« Ma relation entre le feu et la terre, en jonction avec l’évolution de ma propre vie, modifie continuellement le prisme par lequel passe ma vision de l’Univers qui m’entoure. Ma patience vis-à-vis du travail journalier qui s’accumule comme des strates, mon regard à la fois surpris et bienveillant vis-à-vis des « accidents » de cuisson, souvent plus inquiétants, dérangeants, que rassurants, toutes ces émotions semblent s’accentuer au cours de mes recherches. J’ai l’impression, aujourd’hui, de tirer sur un fil qui accepte, miraculeusement, de se dérouler sans se rompre…».