Pascal Lacroix
Alain Gaudebert
Exposition du 27 mars 2010 au jeudi 20 mai 2010
En ouverture du programme 2010 des expositions dédiée à la céramique de la Galerie de l’Ancienne Poste, le duo d’artistes proposé donne lieu à la confrontation de l’univers de la porcelaine décorée de Pascal Lacroix, et celui du grès émaillé d’Alain Gaudebert, tous deux se rejoignant dans une expression très personnelle du rouge de cuivre.
Né en 1958 dans l’Aisne, Pascal Lacroix est très jeune attiré par le modelage de la terre. Cette attirance le conduit à la céramique qu’il étudie dans les ateliers professionnels, en particulier chez Michel Lhuillier où, en parallèle à une activité de tourneur, il se forme à la maîtrise des émaux. C’est dans le milieu des années 80 qu’il découvre la porcelaine et mène ses premières recherches sur le « sang de boeuf ». Il se lance dans le décor au milieu des années 90, et commence un travail en relation avec le corps et la danse. Depuis, il participe à de nombreuses expositions tant en France qu’à l’étranger, notamment à des expositions thématiques sur le céladon et le rouge de cuivre, ses émaux de prédilection.
Les pièces présentées à la galerie témoignent de la grande maîtrise de l’artiste, tant dans les volumes tournés que dans le geste vif d’application de l’émail d’où émerge un ballet de danseuses rouges, expression du désir et du corps en mouvement.
Né en 1937, Alain Gaudebert a choisi le grès et la cuisson au bois pour exprimer sa passion de la terre. « Fou d’émaux et de feu », selon l’expression de Deblander, Alain Gaudebert a développé au fil du temps une oeuvre profondément originale dans le panorama de la céramique contemporaine.
L’exposition qui lui fut consacrée au Musée-Abbaye Saint-Germain d’Auxerre (Yonne) en 2009 illustrait pleinement ce parcours artistique sans cesse à la recherche de nouveaux défis, exprimant à chaque étape un langage des formes issues des contenants. Plus récemment, c’est dans l’esprit des « contenants clos » que s’est épanouie une floraison de stèles et « falaises » dont les plus récentes, exposées à la galerie, s’humanisent et deviennent torses.