David Miller
(1942-2008)
Hommage
Du 7 mai au 7 juillet 2016
La Galerie de l’Ancienne Poste est particulièrement heureuse de présenter cet hommage au céramiste d’origine britannique David Miller, à qui elle consacra deux expositions, en 2002 puis en 2007, qui fut la dernière exposition de l’artiste avant sa disparition brutale en janvier 2008.
Né en 1942 à Londres, David Miller étudia la sculpture à l’école des Beaux-Arts de Londres puis suivit des études en graphisme à Brighton. Son diplôme en poche, il décida de se tourner vers l’art céramique. De 1970 à 1989, il enseigna cette discipline en Angleterre, au Brésil, au Canada, aux USA…
Quelqu’un qui n’a pas connu de limites….
David Miller était quelqu’un qui traversait les frontières. Et cela pas seulement dans le sens géographique, comme il l’avait fait avec son déménagement d’Angleterre vers la France. Aussi talentueux dans les domaines de la sculpture, de la peinture que de la céramique, les catégories rigides des arts ou la classification dans les cases « modernes » ou « traditionnelles » n’étaient pas une contradiction pour lui, pas de hiérarchies ou d’incompatibilités. Lui, qui autrefois avait étudié la sculpture et la céramique à Londres, et qui avait suivi des études en graphisme à Brighton, était autant moderne que traditionnel, il était aussi bien un artiste des arts appliqués que des arts libres. Il était aussi à l’aise dans les genres et les techniques qu’il exerçait souverainement et qu’il savait relier tout à fait sans problème. C’est dans différents domaines qu’il trouva sa propre voie qui le rendit unique. Après les premières pièces, des récipients cuits au sel basse température avec des décors légèrement gravés, il commença vers 1980, en France, un travail en raku, des contenants et non-contenants décorés au pinceau, par une gestuelle si particulière. Puis, il poursuivit avec des pièces cuites au bois. Parallèlement, il commença une belle production de terres vernissées, recouverte d’une peinture libre, d’un décor lumineux, coloré, aussi artistique que traditionnel, aussi absolu que fonctionnel. Son travail a toujours été défini par une esthétique inimitable et caractéristique, et ses expositions furent inévitablement des temps forts dans l’univers des galeries.
Marianne Heller,
Galerie Heller, Heidelberg, Allemagne.
In Prix David Miller, février 2015.
On se perd avec délice dans le réseau intriqué de ses jeux graphiques – ces tracés noirs qui surnagent face à l’invasion torrentielle des couleurs éclatantes comme autant de symboles d’une vitalité créatrice et d’une joie communicative. Comment ne pas penser à Pollock ou aux graffitistes new-yorkais en observant de plus près ses décors…
L’exposition hommage à David Miller présente une trentaine d’œuvres réalisées entre 1986 et 2007 qui témoignent du parcours d’un artiste accompli.