Ursula Morley-Price, 80th Anniversary
5 novembre 2016 – 5 janvier 2017
Pour la troisième fois à la Galerie de l’Ancienne Poste l’artiste franco-britannique Ursula Morley-Price dévoile ses œuvres les plus récentes : dix-huit pièces sur le thème du renouveau singulièrement mis en perspective par cette désormais octogénaire qui affiche clairement son âge et la maîtrise intacte de son art.
Fidèle à ses variations formelles évocatrices du mouvement, Ursula Morley-Price revisite ici les formes aux ailettes droites des années 2000 après avoir développé les Twist Forms au décor ondé pour son précédent solo show de 2014. « J’ai créé des formes comme des gousses ainsi que des formes arrondies, et la vie commence au creux de cette sculpture et s’épanouit en larges lames tout au long de la bordure, ces lames qui finalement coulent jusqu’au pied de cette sculpture en céramique. La vie jaillit et prend racine. » commente l’artiste.
Le travail d’Ursula Morley-Price a bénéficié de nombreuses expositions personnelles en Europe et aux Etats-Unis, et d’une rétrospective au musée d’Art moderne de Troyes en 2013 ; ses œuvres appartiennent à de nombreuses collections privées et publiques dont le Metropolitan Museum et le Museum of Modern Art de New York, et la Cité de la Céramique à Sèvres.
On pourrait penser qu’à quatre-vingts ans – un âge canonique que l’artiste revendique pleinement – Ursula Morley-Price a tout fait, tout dit, tout expérimenté, que le grès, sa matière de prédilection, n’a plus de secrets pour elle. Il n’en est rien. Son art ne cesse au contraire d’évoluer, de s’affiner, de gagner en puissance. Lentement, progressivement. « Comme un acteur, qui peu à peu, forge son art, j’avance, j’essaie, je vais plus loin, j’évolue tout en restant moi-même. Mes œuvres sont de plus en plus grandes, et de plus en plus complexes », confiait récemment la céramiste, avec une énergie et un enthousiasme intacts, quelques semaines avant l’inauguration de sa troisième exposition à la galerie de l’Ancienne Poste, à Toucy, où elle présente dix-huit nouvelles pièces qui lui ont demandé un an et demi de travail.
Guillaume Morel
Journaliste et critique d’art,
Extrait du catalogue de l’exposition.