Nadia PASQUER

Les couleurs de la nuit, la couleur du ciel

7 septembre – 7  novembre 2019

Nadia Pasquer - terre enfumée - galaxie - sculpture - céramique contemporaine - céramique française - galerie de céramique

Nadia Pasquer, bicône noir, d. 24 cm, Sphère bleue, d. 7.5 cm, 2019, terre polie. Photo Pascal Vangysel

Pour sa nouvelle exposition à la Galerie de l’Ancienne Poste la célèbre céramiste française Nadia Pasquer réinterroge la thématique qui lui est chère des corps célestes et des constellations. Les volumes choisis et leur déclinaison sont ici associés pour former des duos ou trios. La différence de taille entre ces volumes et leur rapprochement créent une notion d’espace et de dialogue.

Exposée sur les grandes places de l’art contemporain que sont en particulier New York, Miami et Bâle, l’œuvre de Nadia Pasquer bénéficie aujourd’hui d’une reconnaissance internationale.

Un catalogue d’exposition réalisé en collaboration avec le journaliste et critique d’art Guillaume Morel rassemble la vingtaine d’œuvres présentes dans la galerie.

« Géométrie céleste », « Polyèdres étoilés », « Orbites »… Les titres choisis par Nadia Pasquer pour ses expositions donnent immédiatement l’idée d’un ailleurs, d’un voyage dans une autre dimension. Celle, infinie, des constellations. Ses créations composent une galaxie imaginaire, où la rigueur des lignes se dissout dans une poésie de la matière, douce et sensuelle. « La sculpture est ce langage primordial du toucher par lequel nous prenons conscience de notre corps en son élan vital et des liens qui l’unissent aux racines et aux astres », écrivait Gaston Bachelard – l’auteur fétiche de l’artiste -, dans son ouvrage La Terre et les rêveries de la volonté, en 1948. […]

Consciemment ou non, l’univers de Nadia Pasquer est nourri de références multiples. Face à ses œuvres, des images nous viennent en mémoire, comme le polyèdre de la Melancolia d’Albrecht Dürer – une gravure en taille-douce datant de 1514 – ou l’œuf en bronze poli du Commencement du monde de Constantin Brancusi, sculpté en 1920. Par son silence et sa poésie, l’univers de la céramiste évoque également le monde énigmatique et métaphysique du peintre Giorgio de Chirico. Ce qui les rapproche ? Le fait que l’on ne sache finalement rien de ce que l’on voit. Pourquoi et comment les objets sont-ils arrivés là ? D’où viennent-ils ? Et qu’est-ce qui les réunit ici et maintenant ? À priori, rien. Si ce n’est l’essentiel, la beauté du mystère, et la magie de l’art.

Guillaume Morel
Journaliste et critique d’art,
Extrait du catalogue de l’exposition, juillet 2019.

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