Tessa EASTMAN
Le désordre en délice de l’imagination
« L’ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l’imagination. »
Paul Claudel
13 avril – 16 mai 2019
La Galerie de l’Ancienne Poste a la plaisir d’organiser la première exposition personnelle en France de la jeune artiste londonienne Tessa Eastman, déjà très présente à l’avant-garde de la scène artistique contemporaine anglo-saxonne. Ses sculptures colorées ont attiré l’attention de nombreux professionnels et ont été plusieurs fois primées.
En effet, l’œuvre de Tessa Eastman a su impressionner par son originalité, son talent et surtout une approche audacieuse de la forme. À partir d’argile, et en utilisant diverses techniques de construction manuelle, Tessa tire son inspiration de formes organiques vues au microscope ou dans le ciel. L’artiste explore la singularité du développement des phénomènes naturels, où des systèmes s’écoulent et sortent de la configuration voulue. Dans sa démarche, l’artiste cherche des contrastes : douceur et dureté, ordre et chaos, géométrie et irrégularité. Les pièces s’animent par sa perception particulière de la forme et de l’émail, et un temps long est consacré à la recherche et à l’expérimentation de l’émaillage. Le regroupement de ses œuvres met en évidence ces contrastes et crée un dialogue entre pièces. Tessa Eastman a déclaré à propos de son travail : “Je cherche à ce que mes formes soient belles de façon étrange, afin de faciliter l’appréciation des absurdités de la vie, où les choses n’ont pas toujours de sens. »
Un catalogue d’exposition réalisé en collaboration avec la critique d’art et curateur Marie Maertens rassemblera la vingtaine d’œuvres récentes et inédites présentées à la galerie.
« Lisses ou grumeleuses… Délicates ou robustes… A l’aspect massif, mais dotées de lignes entremêlées… Immisçant l’idée d’ordre ou de chaos, jouant d’effets de transparence ou d’une matérialité qui stoppent le regard… telles sont les céramiques de Tessa Eastman. Mais la créatrice britannique encourage les interprétations de chacun et un ressenti presque « primal » face aux pièces. Nul besoin de définitions trop précises quand l’imaginaire élabore la suite de l’histoire.[…]
Marie Maertens, critique d’art et curateur.
Extrait du catalogue de l’exposition.