Ahryun Lee
A MATTER OF TASTE
2 juillet – 8 septembre 2022
Vernissage le samedi 2 juillet à partir de 18h en présence de l’artiste
Comment traduire les sensations abstraites des goûts et transposer les sens dans une sculpture? Ahryun Lee y parvient de façon magistrale : en jouant avec les textures et le pouvoir de la couleur, elle transcrit en trois dimensions les souvenirs de son enfance. L’artiste fige ainsi dans la porcelaine émotions et saveurs qu’elle rend tactiles, visuelles et pérennes.
L’œuvre d’Ahryun Lee est conceptuelle et non dépourvue d’humour. Elle nous plonge, avec délectation, dans la nostalgie des plaisirs de l’enfance et exprime assurément la vie, la joie et l’extraordinaire.
Stéphanie Gachon, historienne de l’art.
Extrait
Née à Séoul (1989) Ahryun Lee a obtenu son premier diplôme en céramique avec mention à l’Université nationale de Séoul, puis une maîtrise en céramique et verre au Royal College of Art de Londres. Ses compétences techniques élevées lui ont permis rapidement de se faire connaître par une qualité d’approche très expressive et non conventionnelle de la matière. Déjà titulaire de nombreuses récompenses internationales, l’artiste présentera à la galerie une vingtaine d’œuvres inédites pour cette première exposition personnelle en France.
Joyeux et ludique : trop rarement associés à l’art contemporain, ces deux adjectifs définissent parfaitement l’univers de la jeune céramiste Ahryun Lee. Convaincue que l’art et le design doivent procurer du plaisir, elle aime l’idée qu’en regardant ses pièces, le spectateur puisse « ressentir un bonheur soudain ».
[…] Tout droit sortis d’un dessin animé, ses animaux – forcément fantastiques – ne sont qu’énergie et mouvement. Ses fruits flirtent avec le surréalisme, et ses « cactus » sculpturaux ne manquent pas de piquant. D’autres objets évoquent des jouets d’enfants… ou d’adultes. L’ouverture étroite au sommet de certaines pièces renvoie à l’idée de vase, allusion à une improbable valeur d’usage. « J’aime créer une ambiguïté et abolir les frontières entre l’artisanat, l’art et le design », précise Ahryun Lee.
Guillaume Morel, journaliste et critique d’art.
Extraits