Camille Virot – Boite, . terre cuite, matériaux composites h 26 x 16 x 9 cm

Camille Virot revisite à chaque sculpture l’histoire de l’humanité en même temps que la sienne propre. Tantôt il reste fidèle au Raku japonais, en une fidélité qui consiste à ne pas en rester au formalisme mais à se couler dans les propos de la matière, tantôt il reste fidèle à son travail ancien, le rafraîchissant et l’accommodant à son langage d’aujourd’hui. Dans les deux cas, il se permet tout ou presque, et ses œuvres oscillent magnifiquement entre la pierre et la chair, le monde minéral enfoui qui leur donne forme, et ce qui les relie au monde des vivants, objets qui sont aussi et souvent, à l’origine, des réponses à des besoins de vie.

Chaque pièce, chez cet artiste qui, depuis 1976, partage son activité entre un travail didactique (stages et interventions dans des écoles d’art) et la poursuite d’une expression plastique personnelle qui s’appuie sur les données traditionnelles du Raku japonais, chaque pièce donc possède un sublime pouvoir d’évocation. La regarder, l’observer, c’est embarquer pour un voyage dont on ne connait pas la destination.

Ludovic Duhamel
Rédacteur en chef
Miroir de l’Art, N° 71, mars 2016, extrait. Lire l’article