Rétrospective 2022
7 janvier – 5 février 2023
En ouverture de la programmation 2023, la Galerie de l’Ancienne Poste vous invite à la Rétrospective 2022 qui permet par une nouvelle installation de découvrir ou redécouvrir les artistes céramistes invités de la galerie de Toucy au cours de l’année écoulée. Les œuvres présentées parmi les plus emblématiques de l’univers des artistes invités à Toucy témoignent du talent et de l’originalité de chacun
Céramiste, designer, sculptrice, virtuose de la porcelaine, Pálma Babos est rompue aux difficultés techniques de la discipline. Artiste, elle n’a de cesse de questionner, transgresser, repousser les limites des matériaux et des techniques. Elle le dit clairement : « Mon travail est un dialogue permanent avec la matière. L’expérimentation est la cheville ouvrière de mon travail, autrement dit, mes projets résultent de l’expérimentation ». Ses tours sont d’abord des propositions formelles issues de ses expériences. » « Manuel Jover, journaliste et critique d’art, in «Pálma Babos : l’équilibre et l’abîme», avril 2022.
« Lorsqu’elle évoque son travail, Barbro Åberg privilégie souvent le rôle de l’imagination. Ses œuvres sont le fruit du vagabondage de son esprit et de son crayon, et toutes ses créations émergent en tandem, chaque pièce influençant subtilement la suivante. Comme beaucoup de Scandinaves, Åberg est à la fois obsédée par la nature et très au fait des principes scientifiques qui la sous-tendent et la guident. Comme dans la nature, l’entropie est constamment exposée dans son studio. » Garth Johnson, Conservateur du centre de céramique Paul Phillips et Sharon Sullivan, Everson Museum of Art, Syracuse, New York, mai 2022. Extrait du texte du catalogue de l’exposition « Sculptures de l’espace intérieur ».
« Sculpturales, les créations de Thomas Bohle cultivent une singularité sans équivalent. L’artiste joue avec les courbes et les contre-courbes, le plein et le vide, le concave et le convexe, l’endroit et l’envers, ce que l’on voit et ce qui se cache. « Lorsque je réalise des objets à double paroi et qu’ils reposent sur une base très étroite, ils donnent l’illusion d’être à la fois massifs et légers. Cette ambivalence m’a intéressé dès le début, et j’ai poursuivi dans cette voie pour développer mon langage », confie l’artiste. Thomas Bohle façonne ses œuvres à partir d’un morceau d’argile unique. Elles sont d’un seul tenant, ne relèvent d’aucun assemblage, d’aucun montage. » Guillaume Morel, journaliste et critique d’art, extrait du catalogue de l’exposition.
Jin Eui Kim s’est vite intéressé à l’Op art, en a étudié les lois et les principes pour créer ses propres faux-semblants. « Au fil de mes expérimentations, je me suis de plus en plus focalisé sur les dégradés de tons, les rayures, et je me suis rendu compte que la perception des formes tridimensionnelles pouvait être fortement perturbée par d’infimes variations d’espacement des lignes et des bandes, par la vibration que créent certaines couleurs quand elles sont juxtaposées », explique l’artiste. » Guillaume Morel, journaliste et critique d’art, extrait, octobre 2022.
« Tout droit sortis d’un dessin animé, les animaux d’Ahryun Lee – forcément fantastiques – ne sont qu’énergie et mouvement. Ses fruits flirtent avec le surréalisme, et ses « cactus » sculpturaux ne manquent pas de piquant. D’autres objets évoquent des jouets d’enfants… ou d’adultes. L’ouverture étroite au sommet de certaines pièces renvoie à l’idée de vase, allusion à une improbable valeur d’usage. «J’aime créer une ambiguïté et abolir les frontières entre l’artisanat, l’art et le design », précise Ahryun Lee. » Guillaume Morel, journaliste et critique d’art, extrait, juin 2022.